Premières phrases du livre :
Whitehorse, 7 fevrier 2015 11 heures : le départ
Ils sont 14, alignés deux par deux, hystérique, méconnaissables, les yeux fous, bondissant, hurlant, grognant leur frustration de ne pas pouvoir partir. Mais il faut attendre.
C’est le départ de la Yukon Quest. Il fait moins 40°C et il est 11 heures. Le premier des vingt-six concurrents s’élance. Il s’agit d’Allen Moore, le vainqueur des deux précédentes épreuves qui, incroyable ironie du hasard, a tiré au sort le dossard n°1.
Pourquoi La grande course ?
Voilà déjà 20 ans que je suis les aventures de Nicolas Vanier (mon dieu cela ne me rajeunit pas), bien avant qu’il ne soit autant médiatisé. En 97 je lui avais même consacré une grande partie de mon premier site web (merci FREE de me l’avoir crashé !) ce qui m’avait valu quelques échanges avec lui et sa femme Diane.
Étant une passionnée du Grand Nord, des courses de chiens de traîneau et de la Yukon Quest. Il était donc évident que le livre « La grande course » (trois en un) allait arriver chez moi dès sa sortie et pas traîner dans ma Pal .
Mon avis sur La grande course de Nicolas Vanier
C’est la troisième participation de Nicolas Vanier à la Yukon Quest, cette course de chien de traîneau qui relie Whitehorse au canada à Fairbanks en Alaska. Cette course de 1600km est réputée pour être une (voire la) plus difficile au monde. Ses deux premières participations s’étaient soldées respectivement par une disqualification puis un abandon.
Cette fois-ci on espère tous (moi comprise) que c’ est la bonne, qu’il sera enfin finisher de cette Quest !
Et ce qu’on peut dire c’est que cela commence mal, très mal même puisque dès les premières étapes il se voit contraint de retirer de l’attelage des chiens qui sont mal en point et les chances de passer la ligne d’arrivée s’éloignent d’heure en heure (il n’est pas possible d’ajouter des chiens en cours de route).
Les conditions sont tellement extrêmes cette année (jusqu’à -50° C) que même des vétérans plusieurs fois vainqueurs de la course abandonnent !
Mais Nicolas et ses chiens ont de la ressource et 12 jours plus tard, il passe avec son traîneau et huit de ses chiens la ligne d’arrivée en neuvième position sur 26 participants.
Ce livre je l’ai complètement dévoré. Quel plaisir de revivre cette aventure – que j’ai suivie en live en Février 2015 — de l’intérieur.
J’ai vraiment apprécié le fait que Nicolas nous parle de sa course, des autres participants, mais aussi de l’histoire de la course et des précédentes éditions. Je me suis rendu compte que tout peut arriver, et qu’un concurrent qu’on donnait pour vainqueur peut scratcher (abandonner) à seulement quelques kilomètres de l’arrivée.
Croiser les noms de grand mushers américains tels que : Lance Mackey, Hugh Nef, Jeff king (et d’autres encore) — Ils sont à la Yukon Quest et à l’Iditarod (une autre course) ce que Zidane est au Foot — fut un réel plaisir. J’étais vraiment dans mon élément avec ce livre.
En ce qui concerne l’écriture, ce qui m’a légèrement gênée c’est que l’on sent que Nicolas s’adapte à présent, au grand public. Des astérisques qui renvoient au glossaire (pour expliquer certains termes ) pas forcément utile, car expliqués juste après par exemple.
J’ai remarqué depuis 2 — 3 livres que son style d’écriture a changé depuis ses premiers livres qui étaient destinés à un public plus « confidentiel ».
Ce fut tout de même une lecture complètement rafraîchissante et j’ai hâte, maintenant d’être en mars 2017 date à laquelle il prendra le départ de l’autre course mythique du Grand Nord : L’Iditarod.
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