Premières phrases du livre :
Le temps s’est ramassé sur lui-même. Il est devenu compact. Les dix-sept mois de « latitude, 0 » se sont peu à peu transformés, dans ma mémoire, en une sorte d’instant unique, d’une intensité époustouflante, pendant lequel j’ai vécu presque simultanément tout ce qu’il est possible de vivre. J’ai vu des enfants naitre et des hommes mourir. J’ai connu, sur l’océan, le calme absolu, la tempête et l’ ouragan. J’ai travers » des déserts, des lacs, des marécages, des jungles… J’ai longé des fleuves et des montagnes. J’ai connu la paix et vécu la guerre. J’ai éclaté de rire et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. J’ai éprouvé la joie, la déception, la tristesse, la peur de mourir, l’euphorie et le désespoir.
Pourquoi Lattitude Zéro de Mike Horn :
Je connais Mike Horn depuis très longtemps, mais étrangement je n’avais jamais pris le temps de lire « latitude zéro », qui est pourtant sur les étagères depuis 2001 alors que j’ai dévoré tous ces autres récits ! C’est à présent chose faite, et comme j’ai envie de relire toute sa bibliographie, je vais en profiter pour en parler ici.
Mon avis sur le livre Latitude Zéro de Mike Horn
« Cet homme a réussi ce que personne n’a jamais osé tenter, faire un vrai tour du monde en suivant la ligne de l’équateur. »
40 000 km c’est la distance folle que Mike Horn a parcouru lors de cette expédition autour de la Terre et cela sans utiliser d’engins motorisés. Canoë, pirogue, vélo, ou encore ses pieds, seront ses seuls moyens de locomotion. Il va longer l’équateur et ne pas s’en éloigner de plus de 40 km. Il va traverser des océans, des jungles, des lacs, des continents entiers. Remonter à contre-courant des fleuves. Il part du Gabon et traverse l’océan Atlantique sur un voilier de plaisance sans autre préparation à la navigation que quelques heures de balade sur le lac Léman. Il traverse la terrible jungle amazonienne pratiquement en autosuffisance, brave les narcotrafiquants en Colombie, escalade le mont Cayambe en Équateur et retrouve son voilier (nommé « latitude zéro ») pour traverser l’océan Pacifique où il brave des tempêtes. Il traverse l’Indonésie et retrouve de nouveau son voilier pour traverser cette fois-ci l’océan Indien où il frôle la mort dans un cyclone. Enfin, il retrouve le continent africain, mais le chemin pour arriver jusqu’au Gabon — son point de départ — est dangereux, puisque les pays traversés sont en guerre et aux mains de milices sans scrupules!
Son aventure va durer 17 mois, pendant lesquels il va affronter la nature, mais aussi les hommes !
Ce tour du monde est un exploit physique, mais aussi logistique. Sa femme est aux commandes et gère tout d’une main de maître. Martin son frère s’occupe – entre autre – d’affréter le voilier aux endroits désirés. Les galères ont été nombreuses, les pannes matérielles n’en parlons même pas !
Wôw ! C’est ce que j’ai envie de dire en refermant ce livre. Quel exploit ! Quelle aventure!
Ce que j’aime chez cet homme c’est sa philosophie, Mike est quelqu’un de posé et de droit dans sa tête.
Pas grand monde, je pense, n’aurait réussi ce périple. Il est vraiment passé par des phases où il a bien cru voir sa dernière heure arrivée et où la maitrise de son sang-froid était primordiale pour sa survie. Son expérience dans l’armée l’aide forcément, mais quelle mentalité.
Le retour à la vie normale n’a pas dû être simple à gérer, comment reprendre une vie normale après cela ?
J’ai un très grand respect pour cet aventurier de l’extrême, pour ce qu’il est et ce qu’ il accomplit.
J’ai dévoré ce livre d’une traite, j’ai eu peur pour lui, j’ai eu chaud avec lui. J’ai juste ralenti ma lecture quand il est arrivé en Afrique, car j’ai trouvé ce passage assez long, pas ennuyeux, mais il a pas mal galéré, et risqué sa vie. J’avais hâte, tout autant que lui, d’arriver au Gabon.
Je vous recommande très fortement la lecture de latitude zéro, qui est son premier récit d’expédition.
À présent, je vais me faire une joie de me replonger dans ses autres ouvrages.
Et vous, avez-vous lu latitude zéro ? Aimez-vous Mike Horn?